Supermatou
Volume 1
Jean-Claude Poirier
Colorisation : Bilitis Poirier
Préface : Rodolphe Massé
296 pages
21 x 28 cm
N° coll : REV027
Prix TTC en France : 39 €
ISBN : 979-10-96119-71-4
Parution : 17 mai 2023
Série complète en deux volumes.
Ouvrage soutenu par le CNL
Un renouveau pour un auteur qui compta, au sein du magazine Pif, des millions de lecteurs dans les années 1970.
Supermatou, superhéros enfantin, est un garçon d’une dizaine d’années appelé Modeste Minet, qui se transforme grâce à son costume. Il est accompagné par son chien, Robert, et résout des enquêtes farfelues. Au départ, les récits sont plutôt destinés aux enfants avant de prendre une tournure plus adulte, preuve que Poirier, lui aussi, prend le chemin d’une certaine forme d’émancipation de la bande dessinée cantonnée à la jeunesse.
Entre 2022 et 2025, les éditions Revival publieront deux volumes de Supermatou et deux volumes d’Horace, le cheval de l’Ouest, ses séries les plus emblématiques, et qui contiennent chacun environ 300 pages en couleur. En étroite collaboration avec Bilitis Poirier, sa fille et son ayant droit, ces volumes seront les premières publications officielles de Poirier en album depuis 1975 et la seule et unique parution d’Horace (précédemment édité aux éditions du Kangourou). Planches rescannées, renettoyées, réajustées : ce classique incontournable vous tend les bras.
Jean-Claude Poirier
Jean-Claude Poirier était un auteur particulièrement singulier. Un original, comme Jean-Claude Forest. Un poète, comme Fred. Les nombreux lecteurs qui l’ont lu dans Pif au cours des années 1970 ne l’ont jamais oublié. Il fut l’un des rares génies français de la bande dessinée d’humour. Hélas, ce qui l’a desservi, à l’instar d’autres génies français, réalistes ceux-là, Alexis, voire Yves Chaland, c’est d’être décédé prématurément à l’âge de 38 ans. Jean-Claude Poirier naît à Paris le 14 décembre 1942. Il commence sa carrière au début des années 1960 dans Bibi Fricotin. Pendant que Forest dessine les aventures de Charlot, Poirier illustre celle du clown Achille Zavatta. En 1969, comme l’avait fait Pellos avant lui, il réalise pour le journal L’Équipe une BD sur le tour de France. Il dessine également les aventures de Cactus Papa, sur des scénarios de Lob, dans le journal Record. Durant dix ans, il dessina pour Pif Gadget les aventures d’Horace, cheval de l’Ouest, puis de Supermatou. Son trait rondouillard, son utilisation du lettrage et des onomatopées et surtout, surtout, son humour vache, entre finesse et absurdité, n’ont pas fait école : ils étaient le fruit d’un artiste à l’imaginaire graphique et narratif plus que fécond.
La presse en parle
« Plus que de super-héros, la série ne serait-elle pas en fait une série sur l’enfance ? « On ne guérit pas de sa jeunesse », disait Léon-Paul Fargue. Cette réédition le prouve de façon poétique et merveilleuse. Poirier est un grand auteur qui ne mérite pas d’être oublié tellement il nous a fait rêver. Les éditions Revival le remettent tout simplement à sa place dans cette intégrale prête à enchanter les anciennes générations comme les nouvelles… »
Laurent Lafourcade, Boulevard BD, BD Best, Youtube, Spotify
« Il faut faire preuve d’une volonté de fer pour résister à l’envie de se jeter sur ce tome. Le plaisir de la parodie de superhéros, inventive et française, et d’autres éléments culturels. Les dessins si vivants, y compris jusque dans des objets. Les aventures rondement menées, facétieuses, avec des dialogues et des commentaires qui gagnent en richesse d’histoire en histoire. Des situations abracadabrantes et farfelues, une facétie de tous les instants, une plongée inespérée dans le monde de l’enfance, dépourvue de niaiserie ou de mièvrerie. Que du bonheur. »
Présence, Les BD de Présence
« Supermatou, super-héros minouoïde, a laissé une trace ineffaçable dans l’esprit de ceux qui l’ont aimé, alors que son existence fut raccourcie par le décès de son créateur, Jean-Claude Poirier, à l’âge de 38 ans. […] Qu’est-ce qui fait que le justicier de Raminagroville – parfois orthographié Raminagrouille – et son chien Robert, un cocker (après Roba, il fallait oser), continuent de nous enchanter cinq décennies après leur création ? […] Cela tient sans aucun doute au plaisir évident, explosif, que Poirier manifeste à chaque planche et qui, invariablement, nous contamine comme une zoonose chinoise. Vraiment, si l’on veut comprendre ce que signifie « s’éclater sur sa planche à dessins », il faut lire « Supermatou » ! Car l’enthousiasme y déborde, boostant l’inventivité graphique de l’auteur. »
Arnaud Gonzague, L’Obs
« L’éditeur Revival et Bilitis Poirier nous offre le plus beau des cadeaux. Il ne s’agit pas d’une simple édition. C’est bel et bien un ouvrage hommage qui respecte Poirier mais aussi le client/lecteur. Les planches n’ont pas été stupidement scannées comme dans le passé, il existe un énorme travail de recomposition des couleurs pour être au plus fidèle proche de ce que voulait Poirier. On sent l’amour et la passion dans la lecture de l’ouvrage. Comme quoi cela valait vraiment la peine d’attendre 43 ans. »
« Mort prématurément à l’âge de 37 ans en 1980, Jean-Claude Poirier a eu le temps de marquer les rétines des lecteurs du Pif Gadget de la grande époque, en particulier grâce à son personnage fétiche, un gamin d’une dizaine d’années capable de se transformer en super-héros : Modeste Minet, alias Supermatou, Batman de la France des petites villes et des « trente glorieuses ». Pastiche enfantin au départ, la série a dû son succès au style caoutchouteux de son auteur, mais aussi à l’appropriation, sous couvert poétique, de thèmes plus adultes tels que le despotisme ou la surconsommation. Publiées entre 1975 et 1978, les histoires de Supermatou et de son chien Robert (lui-même doté de super-pouvoirs) ont été recolorisées par la fille du dessinateur à partir de scans, les planches originales ayant disparu. »
Frédéric Potet, Le Monde
« Sous ses apparences de bédé innocente Supermatou, comme Horace d’ailleurs, fait preuve d’un humour totalement foldingue et libre qui rejoint aussi bien les enfants que les plus vieux. Un humour typiquement 1970 quand tout semblait encore permis. Une franche rigolade « made in France » qui trouve encore aujourd’hui, en ces temps de superhéros existentialistes, sombres, hyper sérieux, un peu trop présents et mêlés à toutes les sauces, des échos et une pertinence. »
Robert Laplante, C’est du livre et du bon